Harpe en Avesnois
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| « La valeur n’attend pas le nombre des années » (Le Cid, Corneille) : l’association Harpe en Avesnois souscrit volontiers à cet adage puisque sa programmation, à côté d’artistes confirmés à la carrière déjà bien remplie, met régulièrement à l’honneur de jeunes talents. Un partenariat privilégié a ainsi été noué avec le prestigieux concours français de la harpe à Limoges : parmi les récompenses reçues, le ou la lauréate se voit offrir la possibilité de se produite sur scène pour un récital dans le cadre de notre festival.
Pour le concert du 16 mars, carte blanche fut donc donnée à la lauréate 2024, en la personne de Maria Bubnova. Et ce fut un enchantement… La jeune femme sut en effet convaincre par sa maîtrise technique et sensible d’œuvres d’époques et de styles très différents. Elle enchaîna ainsi dans une première partie une sonate de style classique, une œuvre plus lente à l’expressivité toute romantique, et une pièce de type « concours », redoutable de virtuosité : le Scherzo romantique de Marcel Tournier. |
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La seconde partie du concert fut plus personnelle dans le choix d’œuvres peu connues en France. On découvrit avec plaisir une sonate utilisant des thèmes folkloriques d’Azerbaïdjan, composée par Khayyam Mirzazade (1935-2018), ainsi que l’émouvante Élégie à la mémoire de Glinka de la compositrice et harpiste ukrainienne Xenia Alexandrovna Erdeli (1878-1971).
Maria Bubnova possède déjà une vraie personnalité musicale, et le concert permit également de découvrir ses talents de compositrice et d’arrangeuse. On entendit ainsi dans la première partie un arrangement d’une musique de film de John Williams, où la harpe se fit orchestrale. Et pour terminer son programme, l’artiste, d’origine russe, interpréta une composition originale qu’elle qualifie de « manifeste », Baida, en soutien à l’Ukraine. En février dernier, Maria Bubnova l’avait déjà jouée, lors d’un concert solo au centre Nobel de la Paix à Oslo. Justine Jumez-Caro |
Extrait vidéo du concert
