Au final, tout semblait être un jeu sous les doigts de tels virtuoses…
Jeu dans la construction du concert, bâti en 4 actes, construits sur l’enchaînement de plusieurs pièces.
Jeu avec les époques et les styles, le programme balayant toute l’histoire de la musique, de l’Antiquité à nos jours… mais aussi jeu sur le métissage stylistique, avec une Folia de Vivaldi qui passe du baroque à d’improbables et savoureuses harmonies jazz.
Jeu dans la richesse des timbres tirés des deux instruments, utilisant toutes les possibilités offertes par des modes de jeu variés.
Jeu avec la voix aussi, chantée dans le traditionnel Scarborouh fair, et parlée – murmurée dans une création de Alexander Boldachev d’après le poème de Jacques Prévert Cet amour (création initialement prévue pour le festival 2020, annulé en raison de la pandémie)
Jeu aussi dans le dernier acte, une improvisation libre au cours de laquelle le public a pu reconnaître les thèmes de certaines des pièces interprétées lors du concert…
Le duo a partagé avec beaucoup de générosité son art, et s’est aussi visiblement beaucoup amusé sur scène, et le public a été entraîné dans cette bonne humeur fort contagieuse.
Justine Jumez-Caro
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